MISE A JOUR 2019

25 DECEMBRE 2019

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Mise à jour : 12 décembre 2018
Meilleurs vœux pour une très bonne année

LE RADIOLOGUE ET LA JUSTICE[...]

Je passai la soirée à Los Angeles Chinatown en
compagnie de quelques radiologues dont une Américaine
d'origine chinoise rencontrée l'année précédente à Paris. Je
ne rapporterai ici qu'une de leurs questions qui reviendra
constamment dans la bouche de mes interlocuteurs :
« Are you often sued ? »

"Les relations triangulaires médecin-malade-justice semblaient avoir atteint un haut
degré de conflits épineux. J'espère que nous n'atteindrons
jamais en France un tel niveau de méfiance qui pousse
les médecins à faire remplir d'interminables questionnaires
sur les risques encourus de façon qu'aucun avocat du
malade ne puisse plaider l'absence d'"informed consent ».

"Le consentement éclairé est un des problèmes d'éthique
médicale les plus difficiles à définir en surface et en
profondeur. Le respect de la personne humaine impose
que le malade ne soit pas considéré comme un esclave
soumis à n'importe quel bon vouloir de son médecin. De
là à imposer à ce dernier de délivrer un cours complet de
médecine avant de prescrire un examen complémentaire
ou un médicament, il y a un pas qu'il n'est pas toujours bon
de franchir.

"Néanmoins l'évolution devrait se faire vers de
plus en plus d'information, ce qui implique pour le médecin
de suivre continuellement les progrès de la médecine ; cela
est hautement souhaitable mais difficile à formaliser en
dehors de la super-spécialisation ; il faut faire la part des
modes, des emballements et des conceptions personnelles.
Il existe une médecine officielle qui fluctue en temps réel.[...]"


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BEIJING, CHINE POPULAIRE, JUIN 1996:  DE L'ECHOGRAPHIE DANS LA POLITIQUE CHINOISE DE L'ENFANT UNIQUE

[...] "Je retournai à Beijing en juin pour ICR'96. Ce fut
grandiose bien que fut un congrès relativement intime. Le
grand amphithéâtre était bondé pour écouter les orateurs
de l'AFIP [ALLIED FORCES INSTITUTE OF PATHOLOGY]. 
Les auditeurs étaient concentrés sur les sujets
traités par des orateurs de haute voléee. Je découvrais
le visage de l'extrême Chine, celle qui veut apprendre et
savoir à tout prix. 

"Le cours international anglophone que
je présidais était donné dans un amphithéâtre de taille
réduite. Il y avait une traduction simultanée en chinois.
Je parlai de la télémédecine. La grande inquiétude de
Dai portait sur la façon dont l'on traiterait de l'imagerie
pelvienne et plus particulièrement celle de la femme. La
Chine vivait toujours sur le dogme de l'enfant unique
par couple ; il en résultait un bouleversement du sex ratio
au détriment des filles, au point que l'on commençait à
parler d'un besoin de polyandrie ; l'échographie pelvienne
« aux pieds nus » voyageait jusqu'au fond des campagnes
pour faire le diagnostic des organes génitaux des foetus ;
l'avortement était la sanction dès lors que l'échographiste
ne voyait pas les bourses d'un petit garçon. Soit les orateurs
furent suffisamment circonspects, soit les interprètes ne
traduisirent pas les arguments séditieux ; toujours est-il
qu'il n'y eut aucun incident. 

"Je fus honoré pendant le dîner de gala par la télévision 
et par la présence à mes côtés d'une charmante demoiselle 
dont le prénom était bing-bing soit double flocon de neige ; 
elle avait le dents jaunes comme si elle avait été intoxiquée 
au chloramphénicol dans la petite enfance ;  cette couleur, 
signe de puissance avec le rouge pour les chinois, 
était un atout de séduction supplémentaire pour une fille du Ciel. 

"La délégation française était l'une des plus nombreuses. Nous allâmes
diner dans un restaurant où, pour la première et dernière
fois de ma vie, je mangeai du serpent, un animal à la saveur
d'anguille. Une autre fois ce fut un « double-fried » canard
à la setchwanaise, à l'opposé du canard laqué à la pékinoise.
Dai avait réussi son Congrès. Il deviendra le responsable du
service de Santé des JOs de Pékin. Il recevra la Médaille du
Centre Antoine Béclère une quinzaine d'années plus tard. » [...]

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LE RADIOLOGUE ET L'ARGENT - PRINCETON UNIVERSITY, NEW JERSEY, AVRIL 1986

[...] "J'avais un dernier rendez-vous à New York, avant de
repartir pour Paris. Quelques années auparavant, Thérèse
Planiol m'avait présenté à Colette Dumez, une amie
journaliste qui dirigeait l'agence new-yorkaise de la chaîne
britannique d'information World Television Network, sise
dans les locaux d'ABC. Je voulais l'entretenir de mon
idée de promotion d'ICR'89 à travers les circuits de la
télévision. À la descente de l'avion, je tombai sur une
femme catastrophée. Un free-lance de son équipe venait
d'être enlevé et pris en otage à Beyrouth au Liban ; elle
s'agitait en tous sens et en vain pour obtenir de l'ONU
des renseignements sur le kidnapping encore non reconnu
officiellement ; elle était dans l'ignorance même de la filière
qui l'avait commandité. L'on ne parla pas d'ICR'89, mais
son frère et elle m'emmenèrent à une réunion informelle
d'intellectuels cosmopolites qui se tenait le soir même
sur le campus de Princeton University. Je me retrouvai
à la table d'un Yankee et d'un Chinois de Pékin qui
ressassa toute la soirée le même discours invitant son
voisin à développer et approfondir tous les liens possibles
avec la République Populaire pourtant alors gravement
convulsive.

"À la fin du dîner, l'on finit par se rendre compte de
ma présence jusque-là silencieuse ; et de s'enquérir de ce
que je faisais dans la vie. « Ah oui ! radiologiste, finit par
émettre l'Américain, oui... j'ai eu un copain autrefois qui
voulait faire de la radiologie... il voulait gagner beaucoup
d'argent !». En 1990, quand j'écrivais ces lignes, je n'avais
encore jamais rencontré, en dehors comme au dedans
de la médecine, quelqu'un qui m'ait dit spontanément
qu'un radiologue pouvait avoir choisi ce métier pour
son intérêt scientifique. 

"La radiologie a toujours eu une mauvaise image de marque auprès du public. Une attachée
de presse ne m'avait pas envoyé dire combien il me serait
difficile de persuader du contraire ces gens pourtant avides
de nouvelles technologies d'imagerie aux prix d'achats
dispendieux ; et d'ajouter : «Le fric... le fric... le radiologue
ne pense qu'au fric... et le client ne le voit même pas derrière
sa caissière... !». Dans Le Monde du 24 février 2005 encore,
donc vingt ans plus tard, un collègue ministre, économe
de la santé de nos compatriotes, illustrait ses propos d'un
«Tout le monde ne peut pas être radiologue à Cannes». Ça,
c'est vrai, je n'aurais jamais pu exercer dans les conditions
qu'il sous-entendait ; je n'aimerais pas vivre au soleil de
la Méditerranée, non plus qu'à celui de Toulouse, et la
pluie sur le pavé parisien m'est indispensable, comme ma
seule paye de médecin hospitalo-universitaire plein temps
exclusif pour mon foyer civil, qui aura financé directement
nombre des actions relatées dans ces Mémoires.

"Faute d'aimer l'argent autrement que pour le dépenser
et surtout pas l'économiser, j'avais opté pour la situation
de fonctionnaire salarié qui m'assurera une position simple
face au fisc français. Je n'avais pas oublié l'affront que
dut subir, heureusement une seule fois, mon pauvre père
de la part d'un nouvel inspecteur des impôts de Rennes.
Tous les ans et comme tout médecin libéral, il discutait son
forfait dans une atmosphère relativement consensuelle,
jusqu'au jour où ce nouveau préposé lui annonça tout de
go qu'il le taxait de x pour cent de dichotomie, ce deal
mafieux qui est une plaie de la médecine libérale fondée sur
l'échange du séné contre la rhubarbe entre praticiens plus
ou moins honorables correspondants. Mon père, qui était
l'honnêteté même et laissait conventionnellement à ma
mère le soin de gérer les finances, rentra à la maison dans
un état totalement inusité de fureur proche du meurtre,
tant l'injure avait été choquante. »[...]

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GUERISON MIRACULEUSE A HONOLULU, JUILLET 1985

[...] "Sauf à se passionner pour le golf, le surf et le windsurf sur les rouleaux du Pacifique

moins monstrueux en juillet qu'en hiver, Honolulu n'a pas de ressources touristiques
inépuisables. Une journée de ballade dans les plantations d'ananas et de palmiers ne
suffit pas à nourrir le cerveau. Le circuit en avion des autres îles de l'archipel ne
manqua pas d'intérêt, mais il était interdit de survoler la région des volcans éruptifs de
l'île d'Hawaï, alors très actifs. 

"Mon coup de soleil ne guérissait pas et menaçait même de tourner à une grave phlébite de la jambe. La providence se matérialisa par une
Française mariée à un Américain agent de la CIA, recrutée par ICR'85 pour accueillir
les étrangers. Je retrouvai sa trace par le biais d'un restaurant thaï où je prenais tous
mes repas, une fois le congrès fermé, et qu'elle nous avait recommandé. Elle m'invita
à déjeuner le dimanche midi d'un repas vietnamien et elle découvrit ma jambe avec
effroi avant de la laver elle-même à l'eau claire. Elle me promit de me guérir en
quelques heures. Sur ce, elle alla couper quelques feuilles d'aloès dans son jardinet
et en fit des tranches épaisses dont elle m'appliqua la chair grasse directement sur la
peau brûlée et infectée sur laquelle elle passa et repassa une douzaine de fois. En
quelques minutes, la douleur cessa; en quelques heures, l'oedème et la rougeur
disparurent; deux jours plus tard et après quatre badigeonnages, tout était guéri. Elle
m'apprit alors que les métallurgistes des chantiers navals de Pearl Harbor ne partent
jamais travailler sans leur tranche d'aloès frais dans un sac plastique et que leurs
brûlures ne s'infectent jamais. 

"Je raconterai plus tard cette miraculeuse guérison à Milos Sovak qui fera l'analyse chimique de la chair dans son laboratoire; il y découvrira
des substances steroid-like, dont la structure chimique s'apparentait avec celle des
hormones surrénaliennes et qui possédaient certaines propriétés anti-inflammatoires
de la cortisone; elles étaient déjà toutes inventoriées et brevetées. [...]"

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APPRENDRE DE SES ERREURS, COCHIN, 1967

"Je me souviens, comme si c'était hier, de la première urographie intraveineuse que j'ai
fait subir à une jeune sylphide aux tous premiers jours de mon internat chez Ledoux--
Lebard en 1967. Jeune héritier d'une longue tradition de méfiance des médecins
internistes vis-àvis de cet examen à la réputation sulfureuse que je faisais pour la
première fois, j'étais plus terrorisé que ma patiente elle-même, seulement un peu
nerveuse. Aidé par une manipulatrice peu expérimentée mais respectueuse, je me
sentais dans un état d'isolement médical total, en ce début d'après-midi de printemps.
A cette époque-là, la dose était une ampoule de vingt centimètres-cube de diodone.
Les tests à l'iode avaient été faits scrupuleusement sans résultats inquiétants. La jeune
femme n'apprécia pas outre mesure la piqûre avec une aiguille à biseau long d'une
veine cependant facilement accessible de son avant-bras droit et ponctionnée sans
difficultés techniques, comme en témoigna l'aspiration d'un peu de sang dans le corps
de la seringue en verre. 

"J'injectai sans réaction antagoniste la première goutte
recommandée par les manuels. Je commis alors deux erreurs. La première fut
d'injecter le liquide avec une extrême lenteur, en ne manquant pas de fréquemment
aspirer du sang, ce qui eut pour effet de traumatiser la paroi veineuse. La seconde fut
de harceler la jeune femme de questions destinées à savoir si elle ne ressentait pas
ci ni ça. Tant et si bien qu'au milieu de l'injection, elle se tortillait sur la table en tous
sens et devenait blanche comme un linge; l'aiguille perfora la veine et le liquide
visqueux se répandant dans les tissus produisit une sensation de cuisson. Je dus
arrêter tout et renvoyer la jeune femme sans avoir pu prendre un seul cliché. Rien
là-dedans ne relevait d'une quelconque allergie à l'iode. Il n'y avait qu'inexpérience,
incompétence et nervosité de ma seule part. Ce sera une des grandes leçons
formatrices de mon métier de radiologue et d'enseignant."

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LIMA, PEROU, AVEC L'ASSOCIATION FRANCO PERUVIENNE DES ETUDIANTS EN MEDECINE, JUIN 1985

[...] "Le dimanche matin, après le petit-déjeuner, L'on frappa à ma porte et quatre jeunes gens se présentèrent pour me guider pendant une visite de la ville à plein-temps du matin au crépuscule. Le chef, Jorge Velasquez-Pomar, dominait les trois autres grâce à son aisance à s'exprimer en français qu'il avait appris à l'Alliance Française. Trois ans auparavant, ils avaient fondé une ASOCIACION FRANCOPERUANA DE LOS
ESTUDIANTES EN MEDICINA, en réaction contre l'américanisation de la médecine péruvienne qui, trop poussée, la rendait de moins en moins adaptée à un pays en voie d'appauvrissement continu.

"Élevé comme beaucoup de Sud-Américains dans la philosophie du Sillon de Marc Sangnier, il tentait de persuader la France de lui procurer une bibliothèque de livres et de revues de langue française. Il m'exhiba un dossier
dans lequel figuraient deux articles très courts publiés dans le Quotidien du Médecin. Il se désespérait du silence qui s'en était suivi. Le Pérou ne figurait pas dans le cadre des pays prioritaires. Le petit groupe me conduisit à la Plaza de Toros pour me faire humer l'odeur pestilentielle qui s'exhalait des bidonvilles impénétrables qui commençaient là. La suite fut plus touristique et, après un déjeuner dans un restaurant
de pêcheur de Miraflores, je leur exprimai le désir de visiter le Musée ethnologique, ce qu'ils firent exhaustivement. Quiconque a lu «Le Temple du Soleil» ne peut que
s'imbiber aux sources des présentations touchant aux civilisations successives des Indiens péruviens.

"Ces jeunes gens faisaient étalage d'une fraîcheur d'âme exceptionnelle et leur sincérité aurait arraché des larmes au moins sentimental des culottes de peau du Quai d'Orsay: ce jour-là, ils sacrifiaient leur passion du football à leur faim de francité. Il fallait les voir se tendre à chaque fois que leur transistor vociférait les phases du match. Comment décrire la gigantesque ovation qui sortit de leurs poitrines quand le speaker émit l'interminable GoooooooOOOOOL qui signait la victoire du Pérou sur l'Argentine sur le même score étriqué qu'à Asunción.

"Après la visite au Mercado Inca où ils se désolèrent que je ne dépense pas les devises qu'ils imaginaient plus grasses que dans la réalité, et sur un dernier soda Inca Cola, je les quittai en leur donnant l'assurance que je me battrais pour eux à mon retour. Je ne rencontrerai nulle part ailleurs un tel amour pour la France et sa culture. Il fallait qu'ils fussent bien naïfs pour croire à un miracle dont ni l'expérience de leurs aînés ni leur ignorance des réalités de l'extérieur n'avaient altéré l'image inoxydable. Le Conseiller culturel M. Rose me donna les
moyens de contacter un professeur d'économie qui avait formé Alan Garcia à l'Université et qui ne me répondra pas et pour le Secrétaire Général de l'Union Latine, Philippe Rossillon, qui sera plus réceptif. [...]"

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MOREAU, PIONNIER DE L'ÉCHOGRAPHIE MAMMAIRE (1979 1982)

[...] "À côté de l'échographie des parathyroïdes dont mon
interne Jean-Noël Buy faisait une brillante synthèse,
se développait l'échographie du sein. Je l'explorai avec
une prudence de Sioux. Rares sont les femmes qui ne
redoutent pas, un jour ou l'autre, d'être confrontées
au risque potentiel du cancer mammaire à éclaircir
par les mammographies malheureusement pas toujours
contributives. À moins d'avoir les yeux et les oreilles
bouchés, elles ne pouvaient plus échapper au matraquage
qui se déchaînait maintenant dans les médias, presse
féminine et télévision notamment. 

"Le risque était de vouloir faire de l'échographie un moyen privilégié de
diagnostic précoce, que seule la mammographie pouvait
assurer avec une efficacité contrôlée. L'on demandait à
cette dernière de mettre en évidence une symptomatologie
de taille réduite au millimètre, contrôlable par des tiers.
L'on pouvait ainsi mieux contrôler les risques de faux
positifs et de faux négatifs à l'origine de traitements
parfois inutilement mutilants et coûteux ou de retards
diagnostiques conduisant à des stades dépassés, tous les
deux psychologiquement désastreux.
[...]
"Nombre de femmes n'aiment pas la mammographie.
Il faut aplatir les seins vers la forme idéale de galette
semi-épaisse centrée sur le mamelon par une compression
douloureuse, surtout quand elle est brutale et en phase
de tension prémenstruelle. Ceci ne devrait être qu'une
sensation d'inconfort disproportionné avec la nécessité de
disposer d'un examen fiable pour éliminer ou confirmer
un geste chirurgical bien plus grave. La technique comme
l'équipe médicale doivent être fermes et douces en même
temps. 

"Une femme ne doit pas être traitée ni se comporter
comme un enfant de quatre ans. L'interprétation est
difficile et demande une grande concentration, cependant
que la femme est pressée de connaître son diagnostic,
à moins qu'elle ne s'esquive avec un doute préféré à la
certitude. Tout l'art du médecin devrait s'impliquer dans
la gestion intelligente de ces incertitudes. Le radiologue
peut être un fuyard, déléguant à sa manipulatrice le soin
de trouver le langage le mieux approprié, ce qui arrivera
d'autant plus naturellement qu'elle aura été bien éduquée.
Il peut aussi laisser la femme et son médecin traitant
régler le problème diagnostique à terme, mais l'attente
d'un compte-rendu peut être insoutenable ou démotivante,
que la patiente soit intelligente, niaise ou écervelée. 

"Le style de la description des signes et des conclusions -
trop explicite, il frappe brutalement ; trop sibyllin, il
laisse perplexe - peut également influencer le jugement.
Pour peu que le médecin indécis par lui-même évoque le
recours à l'un des prestigieux Luna Park de la cancérologie,
l'Institut Curie ou l'Institut Gustave Roussy par exemple,
et voilà la femme capable de refuser toute alternative autre
que le repli sur soi et l'attente glacée d'un stade terminal,
issue beaucoup plus courante qu'on ne le croit, même dans
les couches les plus évoluées de la population. [...]"

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La Chine vue par un Japonais en 1994

[...] "En octobre, je fis un nouveau tour du monde pour me
rendre à Christchurch, en Nouvelle Zélande au congrès
australasien de radiologie. En route vers l'Australasie, je fis
un stop à Tokyo. Je voulais discuter avec Tokuro Nobechi
des relations avec la Chine populaire. Des amis français
voulaient que j'use de mon influence pour dissuader l'ISR (International Society of Radiology) d'organiser ICR'96 à Beijing du fait de son irrespect des droits de l'homme. La réponse de Nobechi fut claire et nette:
« Les Chinois n'ont jamais respecté les droits de l'homme. Nous le savons, nous qui avons été en guerre avec eux. Ils mettront très longtemps avant de les respecter. En attendant la Chine existe et il faut commercer avec eux. L'ISR doit aller à Beijing. » [...] »

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DE LA RADIOLOGIE DU SAMU 75 (extrait)

"L'affaire avait été réglée en quelques minutes. Le scanographe du nouveau service serait également celui du SAMU75. Mon passage à Boucicaut m'avait entre autres choses appris que trop d'hôpitaux non équipés en 1989 d'un scanographe perdaient des malades hospàitalisés en urgence faute d'obtenir dans des délais convenables un examen vital pour eux. Geneviève Barrier n'eut pas à me convaincre d'ouvrir mon service aux urgences de toute la ville de Paris, je l'étais avant qu'elle n'ouvrît la bouche.

"L'affaire fut rondement menée. Un couloir d'accès exclusif pour les ambulances du SAMU mais aussi des Pompiers fut créé de toutes pièces. Un sas de réanimation avec tous les fluides et des moniteurs de surveillance électronique accueillait les malades sans qu'il y eût besoin d'ascenseur ni de changement de brancard. Le scanographe de la GE avait le diamètre d'anneau le plus large du marché, donc offrait le confort nécessaire pour l'admission du malade le plus gros selon les standards américains. Un scanographe de marque japonaise n'aurait pu rendre les mêmes services.

« »Le succès immédiat du scanographe du Samu est l'une des grandes fiertés de ma vie professionnelle. La mortalité par attente excessive d'examen chuta vers zéro. Nul ne contestait la priorité donnée aux urgences sur la file d'attente des malades réguliers. Ce type d'expérience qui tient plus du besoin de santé publique que du prestige qui en résulte donne au personnel d'un service un sentiment réjouissant d'utilité et confère au patron une multiplication de son pouvoir de conviction quand il s'agit de demander un dépassement de performances, ce qui était mon pain quotidien.

"La démonstration de ma réactivité éclata lorsque survint la catastrophe du stade Furiani de Bastia en mai 1992. Le fracas des infrastructures provoqua des pertes humaines importantes et un nombre considérable de blessés. Le Samu de Paris fut sollicité pour donner une aide indispensable à l'hôpital de Bastia débordé. Je reçus un appel téléphonique du Pierre Carli, adjoint de Geneviève Barrier, m'implorant de leur fournir un médecin et un manipulateur pour compléter leur « task force », qui prenait un avion spécialement affrété pour elle. Je leur demandai quelques minutes et fis un tour du service. En trois minutes, j'avais deux volontaires... [...]"

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LA SALPÊTRIERE, PARIS, HIVER 1968

"Une nuit, vers une heure du matin, je fus appelé dans l'une des bâtisses que l'on appelle Divisions, Mazarin Carette en l'occurrence, au dernier étage sous les toits. Je découvrais un autre monde, stupéfiants en vérité. Les lits de la salle commune étaient occupés par des femmes atteintes de maladies neurologiques incurables. Elles étaient grabataires, invalides et ne pouvaient vivre nulle part ailleurs qu'en milieu hospitalier. Leur isolement était total, peut-être tolérable pour celle qui avait totalement perd l'esprit, à remettre en cause l'existence de Dieu pour celles qui étaient encore lucides.
Ma patiente vivait là depuis des dizaines d'années. Je demandai son dossier. L'observation était exemplaire. Elle avait été écrite à une époque où les médecins étaient de grands littéraires. Tout ce que l'examen neurologique peut comporter d'étapes était minutieusement décrit avec une belle écriture, comme du temps de Charcot ou de Babinski. Le cahier d'observation s'arrêtait en 1952, plus de quinze ans auparavant. Plus rien jusqu'aux quelques lignes que j'écrivis dans cette nuit du 2 février 1968, sur la douleur thoracique qu'elle avait brutalement ressentie et qui avait alerté l'infirmière. [...] "
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Extrait de Mémoire Linéaire d'un Radiologue 

Diner de Patrons de Beaujon, Ermenonville, septembre 1971


« [...] L'économe de la salle de garde de Beaujon, Bernard Debré, voulait achever son
mandat avant de commencer sa carrière d'urologue à Cochin, par un dîner de patrons
programmé le 30 septembre 1971, dernier jour du semestre, donc de mon internat. Il
loua le cirque de Jean Richard, à Ermenonville, pour accueillir une grande cohorte
d'invités tous en smoking ou robe du soir, assis sur les gradins bondés. Le spectacle
était dans l'arène, toute la ménagerie du cirque était là, depuis les éléphants jusqu'au
chameau qui permit à Debré d'entrer, triomphalement juché entre les deux bosses,
pour jouer le rôle de Monsieur Loyal, comme Peter Ustinov dans «Lola Montès».
Autant ce carnaval fut grandiose, autant les numéros des internes furent dans
l'ensemble médiocres. Contrairement à Ambroise Paré, il y manquait la chaleureuse
intimité et la qualité affectueuse de nos relations avec nos patrons.

«  V***, A*** et moi aimions bien Claude Macrez, mais nous n'avions pas de raison de
jouer dans la guimauve. Nous pensions qu'il n'aurait pas apprécié cela, car il ne
manquait pas d'humour et nous n'avions rien de sérieux à lui reprocher. Il avait
raconté, au cours d'une visite de la salle D qui était une salle commune d'un autre âge,
avec un petit sourire aux lèvres doucement ironique, une historiette charriant un
dynastie médicale lors d'un dîner de patron old-fashioned: «Le Père était un aigle, Le
Fils un faucon, Le Petit-fils un vrai con!»

« À notre avis, notre numéro n'était pas méchant et il fut bien mené par nous trois,
malgré l'absence d'accompagnement musical, ce dont Debré nous gratifiera d'un «ça!
c'est un vrai numéro de dîner de patrons!». [...] « 

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Extrait de Mémoire Linéaire d'un Radiologue vol 2

DE SAN DIEGO A TUCSON, ARIZONA, USA; décembre 1980

"John se faisait un bonheur de me conduire à Tucson dans son Audi. Il y était comme
chez lui et y apportait sa joie de vivre en société, son amour de la jeunesse et des
femmes, son inaptitude apparente à la magouille politique. San Diego et Tucson sont
séparées d'un bon millier de kilomètres. La route droite et plate traverse une trouée
dans les Rocheuse, la plaine intérieure de la Californie, un petit Texas, puis un désert
monotone et sans horizon jusqu'à ce qu'apparaissent progressivement les cactus
candélabres. L'on y croisait des villes poussant en plein désert, avec golf, piscines et
tennis, fréquentées ou habitées par des gens de l'Est atteints de bronchites chroniques
et aspirant à l'air sec et chaud pour respirer confortablement.

"Impossible de ne pas
s'arrêter à Yuma, là où s'abouche la Colorado River dans le golfe de Californie à la
frontière entre la Californie, l'Arizona et le Mexique, quitte à y être déçu comme Eddie
Mitchell à El Paso. Il n'y avait plus de trains, ni de cheval et le bifteck était banalement
américain, well-done, comme les frites étaient supposées French, épaisses, molasses
et grasses. Je ressentis l'émotion profonde de l'amateur de westerns, en voyant se
préciser à l'horizon la trouée mythique entre deux plateaux abrupts, à la bifurcation de
la route vers Phoenix au Nord et Tucson au Sud. Cette dernière avait accueilli, dans
une petite vallée à visiter en minibus, les tournages de « Rio Bravo » et de « Last Train
to Gun Hill ». La visite d'Old Tucson était irrésistible pour tout amoureux de Lucky
Luke, de «Raw Hide» et de « Chaparral »

"Nous logeâmes dans un adobe, une auberge de style mexicain faite de bungalows
aplatis aux murs rouges, près de l'Arizona Health Center. Paul Capp, un Ukrainien
d'origine, était en passe de devenir l'un des chairmans les plus puissants des USA. Il
en avait d'autant plus de mérite qu'il exerçait dans une « petite » ville. Mais il était un
grand chasseur de « grants », ces bourses d'origines multiples publiques ou privées,
source principale de revenus de l'Université.

"Je fis la connaissance d'un jeune
assistant, ancien élève de Harvard aux dents longues et à l'amitié fidèle à mon égard.
Il était beaucoup plus jeune que moi et espérait rejoindre la Society of Uroradiology à
San Diego. Je lui racontai les conflits qui pouvaient opposer un patron français à son
assistant. Ils n'avaient rien d'originaux. Bruce Hillman avait les mêmes, mais il pourrait
bientôt aisément se dégager pour aller voir ailleurs et créer son propre nid de futur
mandarin. Il était roux et très sensible au soleil, donc un futur candidat au cancer de la
peau. Problème, sa femme n'imaginait pas vivre ailleurs qu'à Tucson - prononcez
Toussonne, et non pas Tuckson, merci!"

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« Le livre du Professeur Jean-François Moreau m'a ému et m'a captivé. Il témoigne du sacrifice d'une vie entière au service des patients et de la science. Les jeunes générations refusent désormais les conditions que les anciens acceptaient avec bonne humeur. Cet engagement est pourtant la condition d'une bonne médecine. Tout le monde ne peut pas partir faire du “business” en abandonnant la clinique comme je l'ai personnellement fait. Heureusement, il existe des praticiens comme Jean-François qui ont beaucoup sacrifié pour bâtir la médecine moderne que nous connaissons aujourd'hui. Heureusement pour la médecine. Heureusement pour les malades. Peu de gens peuvent se vanter d'avoir rendu tant de service à la communauté médicale, à la science médicale et aux patients. »

 

Préface du Docteur Laurent Alexandre Président, DNAVISION, Charleroi, Belgique

 

Pour en savoir plus, découvrez le tome 2 de Mémoire Linéaire d'un Radiologue :

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Extrait du volume 2 de Mémoire Linéaire d'un Radiologue

HONG KONG, AVRIL 1988

"Je quittai Taïwan le lendemain, non pas pour Manille mais pour Hong Kong. Il me fallait en effet faire renouveler mon passeport pour obtenir un visa d'entrée sur le territoire des Philippines. Il n'y a pas de consulat de France à Taiwan. À Tokyo, j'avais fait la connaissance de Lilian Leong, la dynamique présidente de la société de radiologie de Hong-Kong. Elle s'était réjoui de ma visite car elle voulait devenir membre de l'ISR et me montrer la vitalité de sa société. Toutefois nous étions convenus de différer ma visite à l'autre semaine en raison de la fameuse fête du lundi. Je n'avais pas compris que cette fête intéressait tous les pays chinois. Je lui téléphonai de l'hôtel Regent dont le luxe et les tarifs n'avaient rien avoir avec le Flowers de Taipei pour le lui demander son aide, car je n'arrivais pas à obtenir le Philippin au téléphone. Non seulement elle fit la connexion mais elle me prêta son chauffeur et sa Mercedes pour une visite au consulat de France et au consulat philippin. Dans ce dernier, l'on me fit comprendre que j'aurais pu parfaitement me dispenser de respecter la formalité. La délivrance des visas temporaires à l'aéroport de Manille ne posait pas problème."
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Extrait du volume 2 de Mémoire Linéaire d'un Radiologue : 

Buenos Aires, 1985

«  [...] Le soutien de l'Argentine à la candidature de la France (à ICR'89) ne faisait pas l'ombre d'un doute. Le secrétaire général de la Sociedad Argentina de Radiologia, le docteur Loureiro ne pouvait pas voter pour l'Angleterre, dans le contexte trop récent de l'époque obérée par la guerre des Malouines ; l'Asie ne l'intéressait pas. La France? "¡ Francia ! ¡ Y como no ! ¡ El Bicentenario de la Revolucion Francesa, gran fecha de la historia del mundo !"

Cette adhésion au Bicentenaire de la Révolution Française m'alla droit au coeur. Dans notre groupe, les mots de Révolution Française terrorisaient mes collègues au point

que, dans la littérature officielle du Congrès, l'on préférait parler de Bicentenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen. Cela avait le don de me

mettre en rage, car la promotion en était compliquée d'autant, la conjonction évènementielle perdant de sa force persuasive, et pourquoi ne pas appeler un chat un chat, comme on le fait à l'école primaire depuis au moins la Troisième République ?

Alors que la Révolution de l'Amérique fut dirigée vers l'affranchissement d'une tutelle coloniale, notre Révolution de 1789 est le symbole de l'évolution des mondes politiques contre les tyrannies locales ; bien peu de gens considèrent que la caricaturale guillotine - que Marie Stuart aurait probablement appréciée - est le symbole des droits de l'homme, bien que l'on ignore trop souvent qu'elle fut un grand pas dans l'humanisation de la décollation.

Je suis enclin à penser que les têtes politiques craignaient qu'un esprit révolutionnaire ne soit en germination en 1985 dans la France mitterrandienne. [...] "

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Lisez dans Mémoire Linéaire d'un Médecin Radiologue Universaliste comment l'idéologie conservatrice peut affecter en positif ou en négatif le développement d'un hôpital et/ou une discipline médicale pour en faire un leader mondial. https://www.librinova.com/librairie/jean-francois-moreau/memoire-lineaire-d-un-medecin-radiologue-francais-universaliste


Necker en 1998 avait toute les compétences pour qu'à l'uronéphrologie et l'andrologie du Palais du Rein s'ajoutent la gynécologie médicale du Professeur Kuttenn et une maternité. Lisez dans Mémoire Linéaire comment il a failli être l'Hôpital du Père, de la Mère et de l'Enfant, le premier au monde. https://www.librinova.com/librairie/jean-francois-moreau/memoire-lineaire-d-un-medecin-radiologue-francais-universaliste

Les femmes seront intéressées de savoir pourquoi et comment l'auteur a dépensé beaucoup d'énergie pour créer un enseignement spécifique national d'Imagerie du Sein... et comment il a échoué en son temps à créer un enseignement similaire de l'Imagerie de la Femme en l'étendant à ses organes génito-urinaires abdomino-pelviens. https://www.librinova.com/librairie/jean-francois-moreau/memoire-lineaire-d-un-medecin-radiologue-francais-universaliste

Histoire vécue le 13 mai 1968. Extrait de Mémoire Linéaire d'un Radiologue - Tome 2 : La mort du concours de l'externat des hôpitaux :

 

« (...) Je n'ai vécu les évènements préliminaires du Quartier Latin que par la presse écrite et la radio. Je passai la journée du 13 mai 1968 à l'hôpital, cependant que se constituait dès le matin une énorme manifestation d'un million d'individus, défilant de la République à la place Denfert-Rochereau.

Je dînai rapidement chez moi pour être à vingt heures dans l'immeuble de l'American Aid Foundation, juste devant l'entrée de l'hôpital Cochin ; c'est là que je donnais mes conférences d'externat, comme la plupart de mes collègues le faisaient depuis des lustres. J'y allai à pied suivant l'itinéraire qui allait du carrefour Vavin à l'Observatoire. Je croisai obligatoirement le boulevard Raspail que descendaient tous les manifestants. Je vis Fernand Choiseul, installé dans une DS 19 sur le trottoir de l'avenue Denfert-Rochereau, qui, de reporter sportif, était devenu celui des manifs sur Europe #1. Il donnait un bulletin qui annonçait que les manifestants allaient occuper les Facultés du Quartier Latin. Je restai, inhibé pendant quelques minutes, à contempler sans comprendre la descente d'un carré impeccablement pythagoricien de jeunes gens des deux sexes bardés de drapeaux noirs et hurlant les slogans insurrectionnels du moment. Je pensai aux légions de Jules César quand d'autres y voyaient des phalanges nazies ou des sections trotskistes. 

Dans le bâtiment de l'AAF, toutes les salles avoisinantes étaient vides d'étudiants et de conférenciers ; seule la mienne était occupée par la moitié de mes élèves. Nous discutâmes de la manifestation et des événements pendant quelques minutes, avant de reprendre le cours régulier de mon enseignement. Je ne serais pas étonné d'apprendre que j'aie été le dernier conférencier de l'histoire du concours de l'externat et, par le fait, de l'avoir enterré lui-même par ce baroud d'honneur. Le lendemain, la grève estudiantine était générale. Le concours de l'externat sombra définitivement dans le fracas de mai 1968. Qui d'autre que moi aurait pu s'en réjouir davantage (...) »

 

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*** Mémoire Linéaire d'un Radiologue Universaliste, un livre pour tous ! ***
Si vous appartenez au monde médical ou paramédical, Mémoire Linéaire d'un Radiologue Universaliste est la seule biographie en langue française vous permettant de revivre l'épopée de la transformation révolutionnaire de la radiologie analogique en salle obscure en imagerie médicale numérique scientifique !
Si vous êtes lycéen ou étudiant et cherchez à éprouver une vocation vers une discipline ou subdiscipline d'avenir, Mémoire linéaire vous révèle la grandeur et l'illustration de la radiologie scientifique et clinique devenue la partenaire indissociable de la biochimie pour l'étude de l'anatomie et de la physiologie du corps humain.
Si vous êtes un citoyen francophone au passé médical ayant déjà requis une expérience avec la radiologie sur laquelle vous voudriez jeter un regard critique, Mémoire Linéaire vous éclairera sur ce personnage que « l'on ne voit jamais » trop souvent injustement résumé par la triade « lucre, facilité, paresse ».
Et si vous appartenez à la classe du « grand public» curieuse de tout et férue d'histoire, et que vous voulez en savoir plus sur les radiologues qui n'ont pas d'image de héros contemporains français depuis Marie Curie qui était physicienne, Mémoire Linéaire vous raconte l'histoire du destin d'aventurier destiné à être médecine de campagne et devenu un « madarin » de la radiologie de l'hôpital Necker, autorité internationale parce qu'il était bilingue anglais-espagnol.

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Si tu ne sais pas où tu vas, sache au moins d'où tu viens, disent les sages du monde entier. Mémoire Linéaire d'un Radiologue Universaliste, dans ses deux tomes chronologiquement étalés de 1938 à 1998 via 1968, permet d'étudier comment l'intelligence et l'éducation façonnent une personnalité prometteuse soumise à des épreuves qui devraient le détruire mais qui, grâce à la sublimation des tendances prédominant sur la résignation face à l'échec, le pousse à toujours monter plus haut jusqu'à devenir nationalement un grand patron dans l'exigeant CHU Necker « Palais du Rein ». Il fut également chef d'école d'élèves d'une exceptionnelle qualité jusqu'à devenir meilleur que leur maître. Tardivement conscient de sa valeur acquise, il a été conforté par les siens dans sa compétence par ses collègues français, mais il a surtout été consacré par ses pairs européens et nord-américains puis du monde entier, grâce à son trilinguisme et sa vocation d'aventurier créateur d'une radiologie scientifique à visée universelle.
L'auteur s'est attaché à décrire, avec minutie mais sans utiliser de vocabulaires technologiquement abscons, la transition révolutionnaire entre la radiologie analogique photographique au rayons X en chambre obscure et l'imagerie médicale numérisée faisant appel aux rayons X, mais aussi aux ultrasons et à la résonance magnétique nucléaire. L'imagerie médicale a bouleversé la médecine, le diagnostic et la thérapeutique mais aussi le budget de la santé. Les effets des succès et des erreurs d'investissements expliquent la crise de la Sécurité Sociale Nationale alors que leurs causes génétiques (la lutte pour l'efficacité contre l'incompétence et la pénurie) ont été oubliées, comme l'exprime dans sa préface le docteur Laurent Alexandre, chirurgien urologue devenu le pape de l'Intelligence artificielle.
Le succès de cette autobiographie, pour autant qu'on l'anticipe, ne peut être qu'hypothétique dans l'immédiat ; il ne fera que s'accentuer au fur et à mesure que le futur se concrétise dans les décennies du présent siècle comme ouvrage de référence incontournable.
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Mise à jour : 12 janvier 2018
Meilleurs vœux pour une très bonne année


La décennie 1970 fut marquée par la spécialisation de l'auteur de Mémoire Linéaire en radiologie et imagerie médicale, dans le cadre de l'hôpital Necker et le Palais du Rein, avec l'acquisition de l'expertise internationale en urogénito-radiologie et en échographie ultrasonore du système thyro-parathyroïdien et des glandes mammaires.

La décennie 1980 fut l'internationalisation d'une carrière de patron anglophone et hispanophone, initiateur du XVIe Congrès International (ICR89) de Paris, acquis à Hawaï après une campagne productive de votes favorables dans dix pays d'Amérique Latine visités en trois semaines, suivie d'une campagne intensive en Asie.

La décennie 1990 fut la mise en charge au sommet de la fonctionnalité de la gestion en flux tendu d'un service de radiologie compact, conçu et réalisé en neuf mois et totalement informatisé à l'hôpital Necker, ce qui fut un record mondial.

Vous voulez en savoir plus sur ce roman d'aventures véridiques et son auteur, cliquez sur le lien de Librinova https://www.librinova.com/librairie/jean-francois-moreau/memoire-lineaire-d-un-medecin-radiologue-francais-universaliste 

Mon cousin Bernard Magneron m'a écrit : Je pense que ton texte est aussi facile à comprendre que possible. On a l'impression que ton style préféré est le reportage mais comme annoncé, il s'agit principalement à la fois d'un livre de mémoires et d'un livre d'histoire (concernant la médecine passée récente). Personnellement, je trouve qu'on y trouve plein de choses intéressantes. Les anecdotes, les réflexions souvent humoristiques sur la nature humaine sont agréables à lire (...). J'ai l'impression que cet ouvrage devrait bien vieillir : je n'imagine pas quelqu'un d'autre donnant un témoignage aussi précis de ton domaine dans ton époque.

Lire Mémoire Linéaire d'un Médecin Français Radiologue Universaliste.

Comment la radiologie française s'est-elle internationnalisée dans les années 1980 avec le XVIe Congrès international de Radiologie (ICR'89) à Paris? Comment l'auteur a-t-il sauvé l'honneur de l'International Society of Radiology et celui des Americains? Lire Mémoire Linéaire d'un Médecin Français Radiologue Universaliste.

Comment la radiologie a-t-elle évolué ces dernières décennies ? Quel est son rôle aujourd'hui ? C'est ce que je vous propose de découvrir dans cette autobiographie Mémoire Linéaire.

Mémoire Linéaire, loin du pathos médical, se lit comme un roman d'aventures autour du monde pour combler un lectorat tous publics@Librinova

Autobiographie sans trucage, Mémoire Linéaire s'adresse d'abord aux médecins radiologues et aux étudiants recherchant une vocation d'avenir.

La radiologie francophone, tous professionnels confondus, fait travailler une centaine de millier de personnes qui regrettablement ne se connaissent pas de héros http://amzn.to/2lCvuOb 

Les femmes aiment Mémoire Linéaire car c'est la naissance de la discipline qui leur est dédiée avec la mammographie et l'échographie du sein.

MEMOIRE LINEAIRE D'UN MEDECIN FRANCAIS RADIOLOGUE UNIVERSALISTE; VOLUME 2 _ 1968-1998; CHEZ LIBRINOVA.COM  au prix  de 4.99€ (version numérique) 24:90€ (version papier 650 pages)

PREFACE : Une vie utile

Le livre du Professeur Jean-François Moreau m'a ému et m'a captivé. Il témoigne du sacrifice d'une vie entière au service des patients et de la science. Les jeunes générations refusent désormais les conditions que les anciens acceptaient avec bonne humeur. Cet engagement est pourtant la condition d'une bonne médecine. Tout le monde ne peut pas partir faire du "business" en abandonnant la clinique comme je l'ai personnellement fait. Heureusement, il existe des praticiens comme Jean-François qui ont beaucoup sacrifié pour bâtir la médecine moderne que nous connaissons aujourd'hui. Heureusement pour la médecine. Heureusement pour les malades. Peu de gens peuvent se vanter d'avoir rendu tant de service à la communauté médicale, à la science médicale et aux patients.

Une madeleine de Proust

Par ailleurs, j'y ai retrouvé des souvenirs de ma vie dans les hôpitaux de Paris avec la description des maitres de mes maitres. Un monde où Pierre Godeau était jeune lorsque Fred Siguier était son patron. Le monde des dîners de patrons - j'ai vécu l'un des derniers à la Salpêtrière en 1983 - qui structuraient des amitiés et des haines tenaces. Cette plongée dans le monde d'avant mes études de médecine m'a passionné : je conseille aux jeunes médecins de lire cet ouvrage fascinant. Pour comprendre le futur de la médecine, il faut d'abord se plonger dans son passé. Les futurologues sont d'abord des historiens ! Comprendre d'où nous venons est au moins aussi important pour un jeune médecin que de maitriser l'Intelligence Artificielle, la réalité augmentée ou la robotique chirurgicale. L'histoire de notre art cimente notre communauté médicale et lui permet de se projeter dans l'avenir.

Jean François Moreau a participé à la mutation de la médecine française au moment où elle s'est ouverte vers davantage de rigueur scientifique et où elle s'est internationalisée. Pour les médecins de ma génération, cet ouvrage apporte le parfum nostalgique d'un passé qui n'est plus. Il y a très peu de témoignages aussi détaillés de la mutation des années 1960-1980.

L'arrivée du scanner et de l'échographie qui est un moment charnière de l'histoire de la radiologie est très bien décrite : il faut se souvenir que les scanners furent contingentés jusque pendant les années pour 1980. Qui se souvient que les partis politiques touchaient, il y a encore peu de temps, des bakchiches sur les ventes d'appareils ?

Très entier, le Professeur Moreau a connu une carrière universitaire qui ne fut pas un long fleuve tranquille mais je ne veux pas "spoiler" le lecteur !

Merci

Je voudrais terminer par une note plus personnelle. Le professeur Jean-François Moreau a écrit ce livre alors qu'il était malade. Je sais les efforts qu'il lui a fallu pour rédiger ce volumineux ouvrage sur notre passé. Cet effort sauve ce passé d'avant l'Internet qui disparait parce qu'il n'est pas numérisé. J'ai eu autant de plaisir à lire le livre du Professeur Jean-François Moreau qu'à regarder adolescent « Un grand patron » avec Pierre Fresnay, film qui détermina ma vocation chirurgicale. La Direction de l'AP-HP devrait distribuer ce livre aux nouvelles générations d'étudiants en médecine pour cimenter leurs vocations.

Docteur Laurent Alexandre
Président, DNAVISION, Charleroi, Belgique

 

Présentaton

C'est d'abord la décennie des années 70 où le jeune interniste se transforme en électroradiologiste de l'hôpital Necker dans la foulée de mai 68. C'est le passage de la radiologie analogique en imagerie médicale numérique et le choix de devenir génito-uroradiologue échographiste, spécialisé dans l'exploration des parathyroïdes et du sein.

La décennie des années 1980, c'est l'internationalisation d'une carrière boostée par l'organisation du XVIème Congrès International de Radiologie de Radiologie (ICR'89) de Paris. C'est le lancement de la radiologie gériatrique et l'apogée d'une recherche sophistiquée sur la toxicité des produits de contraste radiologiques.

La décennie des années 1990 c'est le premier type de service hospitalier fondé sur le principe révolutionnaire du contrat d'objectifs et de la gestion en flux tendu.  Il en nait le concept d'imagerie de la Femme et les positions de Trésoriers de deux sociétés savantes internationale. Après une année triomphale 1995, c'est la chute du service torpillé par la désastreuse gestion du groupe hospitalier Necker-Enfants Malades et la décision de refuser la reconduction de la chefferie de service prise en 1998.00

Vous vous intéressez à 'Hôtel et au Muséee de l'AP-HP? Surveillez le nouveau projet de l'Hôtel-Dieu, à paraître à la rentrée. Bêtement la CGT est contre!

Vous vous intéressez à la mycologie, vous cueillez des champignons en automne, consultez le site de l'Adonif!

Lire sur viméo la bande vidéo SFAUMB'95-RSNA (tapez ce mot clé sur vimeo) résumant la journée entièrement dédiée au téléenseignement en live exécutée durant le congrès d'ultrasonographie de la porte Maillot à Paris enregistrée le 31 mars 1995. Présentée dans différents congrès nationaux et internationaux, cette expérience est l'ancêtre théorisant la pratique connue aujoud'hui sous le nom de MOOCs. Familiarisez-vous avec le vocabulaire du show business appliqué au teleteaching et au videoconferencing (reality-show, talk-show, quiz...) grâce à des expériences de télétransmissions réalisées en duplex avec Paris, Nouméa et Montreal.



 

Hi! Good Morning, dears. To-day we're on Friday 6 October 2017. I'm just back to the website after a long stage of silence related with an almost 2-year-old season of dramatic series of social and sanitary events involving my domestic life !

Social events first, because of obscure and unfair reasons, we were fired out of our Parisian rental flat and we had to move on December 23rd, 2015, in emergency to the ground floor of a 3-store-house in a city located in the Southern vicinity of Lille in the newly termed province of Hauts-de-France. My wife and I enjoy a new life much quieter and more relaxing because of nice backyard where our three cats may breathe in fresh air and socialize with the wilder cats and many birds. My son and one associate owns the two upper floors.

If I could have an active social life in 2016, including the adventure in Turkey with the estimated even unsuccessful bid for PSCT2020 in Lille, my heath quickly declined because of a malignant evolution of an ancient benign polyposis of the vesical bladder. I was submitted for a chemotherapy during the fall before I had to be operated on on the end of December at the CHU of Lille. I don't recommend to anyone to be surgically manipulated in between Christmas and the New Year. A lot of serious complications developed that involved the vital prognosis during the first semester of 2017. To-day though I remain tired I'm more and more active intellectually. I guess I shan't be in good shape before the next Easter.

 

However, here it is a good news: I managed a block of publications during the current year 2017.

Paper

A scientific paper (!) referenced in an international journal under the following title: Giller CA, Mornet P, Moreau J-F. The first formulation of image-based stereotactic principles: the forgotten work of Gaston Contremoulins. Journal of Neurosurgery. 2017 Feb 17;:1-10. 

BOOKS

Nowadays four books are available on electronic and paper patterns published at Librinova.comhttps://www.librinova.com/auteur/jean-francois-moreau

 

1.  Mémoire Linéaire d'un Médecin Français Radiologue Universaliste vol 1 ab embryo ad adulescentiam. 1938-1968. 

2.  De l'Ulcère Cérébral. Hypothèses de vie ou de mort au troisième âge le mien voire celui des autres. 

3.  PouAimes & PouHaines. Recueil de poésie et de quelque prose (reedition augmentée en cours) 

4.  Ravensbrück 2015. L'étrange enquête de Charles-Icelui Chapeau. 

  En preparation pour 2018: Mémoire Linéaire d'un Médecin Français Radiologue Universaliste. Vol 2: Ecce homo vir. 1968-1998

 
 

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