La vie commence à 50 ans: article du 2 mai 2009
La sociologie et l'anthropologie du XXIe siècle ont commencé à se nourrir d'expériences pionnières en matière de conception parthénogénétique, de clonage d'embryons humains, de procréation médicalement assistée, d'utérus manipulés... La vie commence à 50 ans pour les humains visionnaires de leur centenariat. Quelle longévité auront ou devront-ils et -elles avoir quand leur destination sera l'alpha du Centaure? En attendant, nous sommes confinés sur une terre qui continue à philosopher comme si la durée moyenne de vie s'était stabilisée à 60 ans tous sexes confondus ad vitam eternam. Ils ont passé leur bac et ils n'ont pas de travail sinon précaire après leur premier CDD ? Consternant d'entendre les ratiocinations diffusées ce matin sur ce thème à France Inter. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas fixer la date limite d'admission de la jeunesse à la sénescence à la première rupture suivant le premier rapport sexuel ! Leurs petit(e)s ami(e)s les ont plaqué(e)s après trois mois de lit commun dans leurs chambres ? Ils/elles n'en trouveront plus d'autres et sont à vie condamné(e)s à l'amour vénal dans une sex-shop sociale ou à la passion zen dans un couvent spartiate sans jamais trouver pacsables ou mariables à leurs pieds ni faire des enfants par les voies naturelles, celles qui conduisent ad augusta per angusta. Jeunes gens, jeunes filles, la speakerine de France Inter qui sévit ce samedi vers 8:45 a.m. n'est pas allée jusqu'au bout de son questionnement philosophique sur la débilitation par le travail qui vous est ou ne vous est pas proposé quand vous avez 25 ans : vos avenirs sont-ils d'être purement et simplement de la chair à bombe à neutron dans le quinquennat qui vient ? Et, si vous survivez - mais dans quel état ? -, d'être les esclaves de futurs despotes qui auraient le mauvais goût de ne pas être des caucasiens pur jus éduqués au respect bourgeois des droits de l'homme? C'est le sort qui vous est pourtant promis si on fait tout pour que vos vraies vies d'adultes ne commencent pas à cinquante ans. C'est ce qui arrivera si le futur G20 - l'équivalent de Locarno en 1925 - décide que la « crise de civilisation d'aujourd'hui » n'a son salut que dans la guerre militaire à la Jules César dont le futur gagnant sera celui qui, comme le disait Confucius, ne la déclarera pas mais subira les premiers assauts. C'est le non-dit du discours philosophique matinal argumenté podcastable sur http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septneuf_sam/index.php?id=79158