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Ce début du chapitre 3    ET JE BRÛLERAI TOUS MES VAISSEAUX s'insère dans le volume "Mémoire Courte" de mon autobiographie en cours de rédaction, consacré aux années 1991-2006 de ma vie active hospitalo-universitaire.

3-1- L'année 1995, annus felix, est en quelque sorte mon chant du cygne professionnel puisque cette année superbe entre toutes ne fera que préparer un menu de choix pour nourrir la polyphagie absurde du monde politico-administratif délirant qui marquera les années du premier septennat Chirac. Le deuxième septennat de François Mitterrand n'y était pas parvenu; ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé! Pourquoi, en France, faut-il brûler ce que l'on a adoré pour mieux adorer ce que l'on a brûlé, au nom de la haîne pour le succès et la réussite? Comme m'avait dit le grotesque énarque dépêché par l'AP-HP pour instruire une plainte que je faisais pour cause d'irrespect des accords de 1988 qui avait conduit à édifier dans un délai record (9 mois) un service de radiologie si moderne qu'aujourd'hui encore il fonctionne et pourrait servir de modèle ubiquitaire à suivre et multiplier pour faire marcher la France en crise,: "D'accord, vos chiffres sont exacts; vous travaillez au stress, on vous félicite; votre service marche parfaitement; c'est bien pourquoi on ne vous donnera pas ce que vous demandez et on ne recommencera pas une pareille expérience!!!" Sous Rocard, le même qui avait permis la construction de ce service grâce à cet excellent Directeur de l'AP, Mr Jean Choussat, le meilleur que j'ai jamais connu... Y a-t-il un rapport de cause à effet? Il démissionna brutalement juste au moment où on appliqua aux hôpitaux la politique de l'enveloppe budgétaire déconcentrée. C'était l'inverse de ce que j'avais voulu démontrer et que j'avais réussi sans bavures!