LE GÉNÉRAL HORACE SÉBASTIANI

1772-1851

Livre 2. La fin des monarchies (1821-1848)

Porteur en lui d'une destinée hors du commun, Horace Sébastiani fut un personnage aussi complexe qu'important par son rôle vital quoique méconnu joué depuis l'Ancien Régime jusqu'à la Seconde République.
Après les Cents Jours, il séjourne à Londres durant un moment suffisamment long pour échapper au épisodes de Terreur blache ou noire. Il retourne en Corse où il est élu député de l'opposition sous Louis XVIII. Il entre en conflit permanent avec le clan de Pozzo di Borgo dont le chef, ennemi juré de la famille Bonaparte puis de l'Empereur, exerce les fonctions d'ambassadeur de Russie à Paris et s'oppose constamment à lui..
Sous Charles X, il est toujours député et, s'il n'est pas un opposant virulent, c'est sans passion qu'il vit le pouvoir monarchiste absolu de de Villèle.
Son pouvoir politique atteint son apogée après les Trois Glorieuses qui amène sur le trône de France le Roi des Français, son grand ami Louis-Philippe, Philippe-Égalité, au grand désappointement des républicains.
Il est d'abord brièvement ministre de la Marine. Il devient ministre des Affaires Étrangères et travaillera en communauté de vue de la vie internationale définie par Talleyrand, alors ambassadeur à Londres où Palmerston est l'adversaire le plus coriace de la France, notamment lors de la question du droit de visite des vaisseaux négriers et de l'expansion de la conquête de l'Algérie. Il aura à résoudre les affaires de l'indépendance de la Belgique et de la Grèce, de la Pologne, de l'Espagne et du Portugal. Il s'attaquera à la Question d'Orient et au réglement d'un contentieux avec les États-Unis. Il succédera à Talleyrand à l'ambassade de France à Londres en 1835.
Il est nommé Maréchal de France en 1840 et préside le Conseil de Régence à un moment où la monarchie devient impopulaire. Il vit avec impussance le désespoir de sa fille Fanny, duchesse de Choiseul-Praslin qui va l'assassiner dans des coinditions atroces en 1847.
Frappé de troubles vasculaires cérébraux, il va sombrer dans une phase déclinante qui ne lui pemettra pas d'aider la monarchie de Juillet à résister à la révolution de 1848. .
Robert-Charles Natali