Le fichier va se charger dans quelques instants

Si le fichier ne se charge pas, cliquez sur ce lien

 93 Ko

Le problème avec les professionnels de santé non médecins est qu'ils/elles ne connaissent pas les conséquences physiques et morales sur lui/elle-même [le médecin] qui résultent du permis de tuer virtuel que le diplôme de docteur en médecine lui accorde à la Faculté en même temps qu'on lui fait lire un serment d'Hippocrate à réécrire dans la forme sinon dans le fond pour l'adapter au XXIe siècle d'abord, au IIIe Millénaire au total.

J'ai beaucoup participé à un excellent colloque sur la fin de vie tenu le 11 juin au Sénat principalement destiné à des juristes. Il y avait de très grandes vedettes à la tribune, notamment Léonetti.  Je suis reparti avec l'impression que j'en savais beaucoup long qu'eux et elles. Pourquoi? Parce que je n'aborde jamais à une discussion sur un problème sanitaire et/ou social sans rappeler, d'une part, la définition officielle de la Santé selon l'OMS version 1948, aujourd'hui rejetée ou oubliée, d'autre part, les valeurs morales sur lesquelles se fondent les régimes politiques qui édictent les lois et décrets. Nous ne sommes plus sous Vichy et sommes toujours dans une république démocratique égalitaire en droit. Alors? Il faut éviter d'opposer bêtement Famille et Fraternité pour des raisons obsolètes. Sinon, il ne se passera rien dans le cadre de la loi Leonetti.

Les médecins comme l'humanité dans son ensemble sont des loups entre eux et des lions contre les autres. Ils/elles sont suffisamment divisés en multiples microsociétés pour être peu offensifs pour le moment. Toutefois, faudrait-il espérer que resurgisse la pensée prédictive de Pompidou - Georges pas l'hôpital ni le musée - cité de mémoire : "Seuls les médecins en colère seront capables de déstabiliser la France jusqu'à une révolution" ? Je ne le souhaite pas mais le pouvoir ferait bien de le redouter et en faire la prévention.

Pour moi qui ai détesté l'obstétrique quand je fus brièvement médecin de campagne en Mayenne en 1962-63, je préfère une bonne sage-femme à un mauvais accoucheur et vice-versa!

Prof Jean-François Moreau, radiologue PU-PH honoraire parisien.