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Je suis à l'origine de la fondation, au début des années 1980, des prix Fauvert attribués chaque année aux meilleurs boursier du Fonds d'Etudes et de Recherche du Corps Médical Hospitalier de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. J'en étais alors le Trésorier depuis 1981 et le resterai jusqu'en 1997. Il deviendra le Prix Auquier, du nom du Secrétaire général du Fonds d'Etudes. Ce dernier avait eu à faire face à une crise existentielle majeure du Fonds d'Etudes au moment de la réforme des Universités initiée en 1983 par Alain Savary, ministre de François Mitterrand, alors très impopulaire. Le Fonds d'Etude était alimenté principalement par la somme de 1 000 000 francs versée par l'AP-HP pour financer l'enseignement de l'économie de santé délivré sous forme de séminaires aux internes (devenus résidents) et aux chefs de cliniques, lesquels étaient honorés par des sommes annuelles de l'ordre de 15000 francs sur sélection compétitive des meilleurs projets de recherche cliniques reconductibles sur une période pouvant aller jusqu'à trois ans. Association loi 1901, le Fonds d'Etudes était également financé par les cotisations volontaires des médecins, chirurgiens et spécialistes des hôpitaux de Paris, dont le fruit échappait au contrôle de l'AP-HP, représentée par son très sourcilleux Secrétaire Général, Jean de Savigny. La crise affecta sévèrement les fonds générés par le corps médical hospitalier qui chuta de moitié. Il fallut faire une révolution d'adaptation du Fonds à une nouvelle politique à la fois plus libérale et plus ambitieuse pour remotiver tant les internes démotivés par la recherche avec des bourses moins nombreuses mais plus conséquentes, que les cotisants, devenus également participants qu'ils/elles soient patrons ou adjoints. Je proposai à Louis Auquier, longtemps réticent, de créer l'équivalent d'un Prix Nobel pour les internes et les chefs de clinique les plus distingués. Son nom fut attribué à Fauvert, médecin honoraire de l'hôpital Beaujon, qui avait créé le Fonds d'Etudes, alors seulement financé par la masse des honoraires versés aux médecins des Hôpitaux à temps partiel. C'est Louis Auquier qui avait persuadé le Directeur Général de l'AP devenu AP-HP, Gabriel Pallez, de doter le Fonds d'une forte somme qui ne pouvait plus provenir de la défunte "masse des temps partiels" du fait de l'application de la loi Debré de 1959. Les primés recevaient la somme de 30 000 francs, non imposables. J'avais été stimulés par la valeur de trois boursiers spécialement talentueux et excellents chercheurs-trouveurs: en 1985, le néphrologue Rostoker fit carrière hospitalo-universitaire à l'hôpital Henri Mondor de Créteil; Arnold Munnich, que le Fonds d'études avait sorti de l'indigence, fut un pape de la génétique pédiatrique à l'hôpital des Enfants-Malades; Bréchot, éminent bactériologiste, est actuellement Directeur de l'Institut Pasteur de Paris. La première femme chef de clinique primée fut Mme Bagot, leader de la dermatologie à l'hôpital Saint-Louis. La première interne primée fut Dominique Stoppa-Lyonnet, aujourd'hui chef du laboratoire génétique de la Fondation Curie et conseiilère municipale de la Ville de Paris.