J'étais hier, 21 février 2009, à l'hôpital Sainte-Anne pour participer à la remarquable réunion réalisée par Elisabeth Roudinesco

consacrée à l'éloge de mon collègue psychiatre Edouard Zarifian, du CHU de Caen, récemment décédé d'un cancer

généralisé.

Je l'avais connu  en 1964 quand nous étions externes en pédiatrie à Saint-Vincent de Paul, dans le service de marcel Aussannaire.

Il avait démontré une intelligence profonde toute investie dans la volonté de comprendre les raisons d'une maladie,

qualité essentielle pour devenir un très grand médecin quand elle s'allie à un ausi grand désir de fonder cette recherche au service d'une médecine humaniste.

"Un nourrisson avait été hospitalisé pour un ensemble de symptômes impressionnants qu'il relia à une intoxication aiguë par les nitrites.

Tel un Sherlock Holmes, il remonta toute la chaine qui le conduisit à la mise en cause d'une eau de source de la région parisienne contaminée par des souillures lors delamise en bouteille.

Le nourrisson guérit."

Nul ne savait que Zarifian deviendrait une lumière de la psychiatrie de dimension internationale. Nous presentions seulement qu'il serait un très grand médecin.

Dès sa nomination à l'internat, il se distingua et devint un des grands noms de l'école psychiatrique de Sainte-Anne, chez Pierre deniker.

Il se battit toute sa vie professionnelle pour synthétiser tous les courants qui divisèrent et divisent toujours la discipline neurospychaitrique.

Après avoir étudié la neuropharmacologie, il s'attaqua à la possiblilité d'unir les données de l'approche psychnalytique des troubles mentaux et l'apport

de la neuroimagerie.

Bref, il s'agit de savoir si le XXIe siècle conduira à une vision technique "robotisée' de la psychiatrie ou si elle conservera une dimension humaniste

alors que les maladies mentales  s'annoncent être l'un des plus grands fléaux du siècle sinon le premier.

Zarifian promouvait le concept que chaque individu souffrant de son mental était un être unique à traiter comme un cas unique.

Voulez-vous me faire savoir comment vous voyez la chose à titre personnel?

Ecrivez à en me précisant si vous souhaitez ou non que votre réponse soit ou non portée sur le site.

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