Paris, le 21 août 2014
Chère madame,
Après trois ans de silence lié à la conjugaison intempestive d'événements intercurrents multiples, heureux et malheureux à parties égales dont je sors à peine, je reviens vers vous que je n'oublie pas alors que je vais enfin pouvoir reprendre et achever la rédaction de mon manuscrit. Je suis convaincu que je trouverai à temps un éditeur pour être présent lors du 70e anniversaire de la Libération du camp de Ravensbrück et le retour des survivantes en France, dont ma tante fin juillet 45 chez mes parents.
Vous trouverez ci-joint la lettre adressée à un agent littéraire pour m'aider à trouver un éditeur, sachant que je rencontrerai une éditrice la semaine prochaine; je la crois à moitié séduite alors qu'elle n'a pas encore lue les 200 premières pages écrites en 2011.
Nouvelle qui, je l'espère, vous réjouira comme elle nous réjouis depuis le début de la semaine. Nous allons quitter Paris pour vivre avec mon fils dans une grande maison que nous allons acheter à Faches-Thumesnil, dans la proche banlieue Sud de Lille. Nous pensons pouvoir emménager dès le début avril 2015 quand les travaux nécessaires seront achevés pour la rendre vivable à notre image.
Nous aurons donc le bonheur de nous revoir très bientôt et peut-être pour une cordiale visite dès cet automne, si vous en acceptez le principe. J'aimerais en effet visiter le Musée de Denain en octobre au plus tard. Pourrions-nous envisager de le faire sous votre guidage? Nous vous ferions voyager dans notre
voiture à l'aller comme au retour. J'ai de vos nouvelles par voie de presse indirecte quand je tape Yvonne Abbas sur l'Internet. Je suis heureux de voir que votre vitalité reste très tonique et j'en suis émerveillé.
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