MORENGLISH: nom commun et adjectif neutre. Ce néologisme, né de la compaction d'un nom propre Moreau et d'un adjectif anglais, English, est une variante du Frenglish. Quiconque a voyagé autour du monde sait qu'il y a une infinie variété de patois de la langue anglo-saxonne communément dénommée Anglais. L'on connaît le schisme entre la langue britannique et la langue américainené de la victoire des Yankees sur les British en 1781, grâce ne l'oublions pas à notre vaillant Gilbert du Motier, marquis de la Fayette, héros de la bataille de Yorktown. Le Traité de Paris accordant l'indépendance aux Etats Unis d'Amérique, signé au 56 rue Jacob à Paris le 3 septembre 1783, fut rédigé en anglais oxonien. Toutefois, il est bien connu depuis que Charles de Gaulle l'étudia, l'américain n'est qu'un patois du français, ce que notre dictionnaire favori "The English Heritage of the American Language" démontre abondamment. Il est plus facile pour un Français de lire le Wall Street Journal que le Times. Il faudra toutefois une très longue immersion dans le Nouveau Monde du Nord pour comprendre les langages populaires parlés et écrits dans les cinquante Etats de l'Union. Et, si vous poursuivez vers les Antipodes du Pacifique et que vous débarquiez en Nouvelle-Zélande puis en Australie, le choc sera encore plus brutal puisque les indigènes du cru australasien parlent et écrivent une bouillie mi-british mi-on ne sait quoi. Les accents diffèrent autant que les nouveaux mots qui fleurissent pratiquement chaque jour, d'où le Wall Street English, le Silicon English... et le Morenglish que je suis jusqu'à présent le seul à parler et à écrire. J'ai eu la chance d'apprendre l'anglaisà Angers, sous la férule de Mr Antier, qui haïssait les Américains buveurs de Coca-Cola, mais avait eu l'immense mérite de nous apprendre dès la 6e les bases de la phonétique. Même si l'on a souvent l'impression désagréable de l'avoir oubliée, la mémoire de ce que l'on apprend à l'école est impérissable. Lycéen, j'avais déjà un "excellent" accent, adulte quadragénaire je ne l'avais pas perdu, non plus que quelques fundamentals de la grammaire anglaise qui place l'adjectif avant le nom et use du il est, n'est-il pas. L'américain est une langue romano-franco-germano-anglaise qui bénéficiera un jour de l'apport hispanisant des Latinos. Rien n'est plus plaisant à l'oreille d'un Français que le Norte-Americano parlant Spanglish en roulant bien les R. J'ai appris à parler américain en écoutant fidèlement les émissions les plus populaires que sont ou furent "The Young and the Restless, Dallas, Dynasty, The Price is right, The Jefferson, The CBS Evening News... du temps de Walter Cronkite. Je ne sache pas que je parle le français comme Maurice Chevalier, mais mon accent initial est probablement franchouillard. Très vite il devient morenglish, c'est-à-dire un baragouin. "I try to understand where your accent comes from, but???",m'a-t-on souvent demandé durant mes périples autour du monde, notamment quand ils me portaient vers les pays asiatiques... Enfin qu'on me demandait avant l'ère du your passport first, please... Résultat plutôt positif puisque mes amis concluaient que les Américains sont "amazed by my English but, they understand me!". D'où la labellisation de mon patois sous la forme de Morenglish.

A RAVENSBRÜCK

LA PHARMACIE DE MARGUERITTE CHABIRON
A VERDELAIS ETAIT DANS CET IMMEUBLE

LES RESISTANTES S'ENFUIRENT PAR LE JARDIN A PIC