Vive le livre électronique qui permet de s'autoéditer en échappant à l'égoutier poubelle des dictateurs du "papier".

De plus en plus d'êtres humains veulent laisser une trace de leur passage sur la planète et le village global du monde plat leur donne cette liberté. Fini le bâillon imposé par le monde de l'édition entrepreneuriale des galligrasseuils et le ruineux passage par l'édition à compte d'auteur. Je fais pour mienne la réflexion la plus humaniste que j'ai jamais entendue au cours d'une vie d'homo sapiens sapiens pendant 77 ans dans la bouche d'une hôtelière néozélandaise établie dans un coin perdu d'Australie, Hawks Nest: "What I've learnt from that job is that there is no life that isn't interesting".

Mes Mémoires, ouvrage proposé à une cinquantaine d'éditeurs sous une forme particulièrement adaptée à l'exercice autobiographique il y a dix, séduisirent tous les lecteurs référents mais "je n'étais pas connu, seuls intéressaient les mémoires des célébrités".

Je m'enorgueillis d'avoir mené une existence exceptionnellement édifiante pour ceux et celles qui échouent avant de réussir et/ou réussissent après avoir échoué et ne trouvent ni dans la 20e mouture des biographies de Marilyn Monroe, ni dans le semestriel pensum des attalmincs prédicteurs du passé récent. Mes livres en pdf autoconstruits ont été librement téléchargeables gratuitement sur mon site personnel www.jfma.fr jusqu'à ce que je connaisse Librinova.com. Ils avaient été utiles à un nombre impressionnant de lecteurs qui en avaient appris l'existence par les moteurs de recherche.

Je ne ferai pas fortune avec l'ebook parce que ce n'est pas le but de passeur de mémoire qui fut un acteur du changement de la médecine clinique par l'expansion de la radiologie devenue imagerie médicale à partir de 1975. Je l'ai vécu en influant directement sur cette mutation, tant nationalement en France, en professant au CHU Necker dès 1968, qu'internationalement en générant le 16e Congrès International de Radiologie qui se tint à Paris en 1989 au terme d'un effort gigantesque mis en action dans la solitude dès 1979.

Méprisé et considéré comme un photographe du 2e sous-sol quand, formé pour la médecine de campagne, j'ai décidé de devenir radiologue au début de mon internat, cela n'intéresserait personne de savoir que je sortais de dix ans d'échecs qui auraient dû faire de moi un suicidé ou un raté alcoolique? Que mai 68 n'a pas servi qu'à immortaliser Daniel Cohn-Bendit mais aussi à construire la médecine de l'an 2000? Qu'un illustre inconnu soit capable de résoudre pacifiquement en un couple d'année une crise internationale dramatique que généra une Amérique dévoyée incapable d'assumer ses responsabilités tout en liant de façon indélébile les six continents où la France catalysa le renouveau de l'humanisme de la médecine asphyxiée par la croissance hyperbolique, initialement sans foi ni loi, d'une technologie industrielle dont l'opulence était en passe de devenir disruptive pour tous les acteurs de la vie macroéconomique d'un pays voire d'un continent, comme la vie microéconomique d'une famille, toutes classes confondues.

Je serais insensé de m'exhiber comme le démiurge de cette révolution qui fait que tout le monde voudrait être radiologue à Cannes, pour paraphraser un ministre de la Santé, Douste-Blazy en l'occurrence. Ce ne serait pas glorieux de ma part de ne pas raconter cette saga qui ne put réussir pour le meilleur de la médecine que grâce à la mise en action synergiquement harmonieuse d'un nombre incalculable de personnalités que le public peut honorer parce qu'ils et elles ont lutté pour éviter le pire avec la financiarisation monstrueuse.

Parce que tout enfant je voulus être polyglotte, trilingue français-anglais et espagnol, j'ai pu rayonner des plus prestigieuses universités américaines ou plus perdues des tribus de l'Atlas saharien en passant par le Paraguay et la Corée, Et cela n'intéresserait personne de savoir comment on réussit à vivre une existence pleine et entière sans concession à la médiocrité facile tout un payant un tribut sonnant et trébuchant à la détérioration du corps comme la déréliction de l'esprit. Qui mieux que moi, en ayant décrit De l'Ulcère Cérébral, sorti de mes tripes, peut-il expliquer aux victimes du burn-out, du bore-out, comment cela peut arriver et comment on peut en sortir, avec ou malgré une médecine neuropsychiatrisée à l'aune des neurosciences dont les radiologues sont devenus des acteurs-clé ?

J'ai appris, aussi bien comme élève que comme professeur, médecin et malade, français et citoyen du monde, suffisamment pour avoir besoin et envie de livrer ces produits qui s'inspirent de mon grand maître, Michel de Montaigne, dont je ne cesse de lire les Essais.

A RAVENSBRÜCK

LA PHARMACIE DE MARGUERITTE CHABIRON
A VERDELAIS ETAIT DANS CET IMMEUBLE

LES RESISTANTES S'ENFUIRENT PAR LE JARDIN A PIC